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Au ralenti
Imaginez que le temps s’écoule au ralenti. Comment allez-vous vous mouvoir? Jouez très lentement. T r é s l e n t e m e n t. Quand vous revenez au tempo habituel, qu'est-ce qui a changé?
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Jouer la m.g. et chanter la m.d.
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Paix intérieure
Et si le but de votre prestation scénique était la transmission du calme et du bien-être à votre public?
Vous avez certainement déjà remarqué que votre jeu est plus fluide et harmonieux lorsque vous êtes plus serein(e). Et si vous étiez toujours calmement “présent”, à l’écoute de votre corps, même pendant les passages difficiles?
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Métronome
Le métronome nous renseigne sur la pulsation et nous indique à quel moment on s’en écarte. C’est aussi un outil d'élaboration rythmique très puissant. Il peut donner plus de conviction à notre discours musical. Il peut nous faire prendre conscience de l’espace réel qui sépare les deux temps. Ainsi, vous pouvez effectuer:
- des montées métronomique: réglez le métronome sur un tempo dans lequel vous vous sentez à l’aise. Jouez le passage plusieurs fois. Puis ajoutez 3-5 bpm (battement par minute) et recommencez le même passage. Augmentez la vitesse du métronome jusqu’à ce que vous arriviez au tempo souhaité.
- métronome à contretemps: le battement du métronome correspond maintenant aux temps faibles. C’est un exercice qui peut paraître difficile au début. Courage :) Une fois assimilé, votre sentiment de pulsation sera beaucoup plus présent et vous serez beaucoup plus à l’aise.
- à la mesure: le métronome indique maintenant l'entièreté de la mesure (battement très lent).
- Quel autre exercice pouvez-vous inventer en utilisant le métronome?
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L’attention aux pulpes des doigts
Imaginez que le simple fait de toucher la touche suffit pour produire un son. Prêtez votre attention au moment exact de la rencontre de votre doigt avec le bois de la touche.
Quelle est sa température ? Quelle est sa texture ? Est-elle froide, chaude, lisse, rugueuse, etc. ?
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m.g.
La main gauche est souvent celle qui définit le fondement des harmonies et le rythme harmonique. Il est important de l’apprendre par cœur assez tôt quand vous abordez le nouveau morceau. Faites-le comme s’il s’agissait d’une pièce à part entière. Une pièce, peut-être, un peu étrange. Savourez cette étrangeté comme contribuant au charme de la pièce
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Travailler sur le couvercle du piano
Jouez votre morceau sur le couvercle du piano ou sur une table. Cet exercice très fructueux offre de nombreux bénéfices, s’il est réalisé avec beaucoup d’attention. Il vous permet de mémoriser vos doigtés, de prendre conscience des bouts de vos doigts et de sentir ensuite le fond du clavier. Il vous entraîne aussi à imaginer les sons et à vous projeter dans l’imagination globale de votre morceau. Vous pouvez le faire en chantant. Il est quelquefois déstabilisant: peut-être qu’au début, vous ne vous souviendrez plus de vos doigtés par exemple, et vous ne parviendrez pas à jouer. Ne soyez pas inquiet(e), c’est normal. Il s’agit d’une dissociation peu habituelle! Reprenez calmement votre partition et concentrez-vous sur une petite section, jouez-la lentement au piano, puis à nouveau sur le couvercle. Les passages les plus déstabilisants sur le couvercle sont justement ceux qui ont besoin d’être précisés avec cet exercice :)
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Écouter le son venant des murs
“Réécoutez” le son après avoir enfoncé la touche. Imaginez que le son est une onde qui se disperse dans l’espace après que vous avez touché le clavier: ainsi quand vous enfoncez la touche, ce n’est qu’un début : c’est après qu’il faut écouter, et être attentif(ve) à tout l’espace qui vous entoure ! Vous pouvez imaginer le son sortir des murs de la pièce.
Comment êtes-vous connecté à l’espace qui vous entoure?
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Les “plans sonores”
Le piano est un instrument polyphonique. Il peut faire entendre plusieurs lignes mélodiques à la fois, comme si plusieurs personnes jouaient en même temps.
Cependant, il y a toujours des motifs plus importants que d’autres, ce qui nous amène à construire différents “plans sonores”, comme dans un tableau où on situerait les différents éléments picturaux plus ou moins loin du spectateur.
Repérez les motifs que vous voulez mettre en relief. Très souvent, nous nous trouvons dans le cas d’une mélodie accompagnée, où la main droite joue la mélodie et la main gauche joue l’accompagnement.
Explorez chaque ligne séparément pour trouver quelle façon de jouer leur convient: laquelle est la plus forte, à quel moment faut-il mettre plus ou moins de poids?
Est-ce qu’il y a d'autres éléments que vous voulez mettre en avant dans votre pièce?
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Ecouter les noms de notes (image sonore nette)
do-fa-la-do-fa, laaaa-sol-fa-mi-fa.. Travailler en prononçant les noms de notes à haute voix. Dans la mélodie, et dans l’accompagnement. Faites-le en jouant au piano, puis sans jouer.
Puis, sans prononcer mais en jouant, essayez d’entendre le nom de la note dans le son. Trouvez-vous qu’il y a un rapport entre la qualité de cette écoute et la qualité du son que vous produisez?
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S'enregistrer / Écouter
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Suivre le poignet
Soyez attentif(ve) à vos capacités
proprioceptives. Captez l’emplacement de votre poignet pendant les déplacements. Lorsque vous êtes entre deux positions, posez-vous la question: où se situe mon poignet dans l’espace? Est-ce que vous avez remarqué que plus la réponse à cette question est précise, meilleure est la qualité du déplacement? :)
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Écouter
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Peu importe qui vous écoute quand vous jouez. Jouez toujours comme si vous étiez auprès d'un maître” - nous suggère
Robert Schumann dans ces “Conseils aux jeunes musiciens”.
Sans vous mettre une pression démesurée, imaginez que vous êtes écouté(e) :)
Qu’est-ce qui a changé dans votre jeu?
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La respiration
Imaginez que vous êtes un chanteur. Vous avez besoin de respirer ! :) Mais à quel moment? Posez-vous cette question et notez les respirations sur votre partition.
Maintenant inspirez et jouez tout en expirant. Inspiré au moment de la prochaine indication.
Cet exercice permet de gagner en fluidité du discours et acquérir davantage de cohérence dans l'enchaînement entre les phrases.
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Omoplate / Clavicule / Humérus
“
Jouez à partir de l’épaule”, disent certains pédagogues.
Essayez d'accroître votre attention aux mouvements de
l'humérus, de la
clavicule et de l’
omoplate. Vous pouvez affiner vos mouvements en pensant que ce complexe d’articulations est directement responsable du son que vous produisez. Les autres membres de votre bras ne se mettent en mouvement qu’en connexion avec cette attention. Est-ce que cela change quelque chose dans votre son et dans votre attitude corporelle?
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Segmenter les traits
To chunk - couper en morceaux (ang.)
Le discours musical s’organise en phrases, qui sont constituées de mots et ceux-ci se décomposent en syllabes. Tout comme dans un discours verbal.
Découper la phrase musicale en petits bouts qui vous paraissent bien s’associer ensemble. Travailler cette phrase en vous arrêtant à la fin de chaque “mot”.
Quand vous allez enchaîner, ayant identifié chaque “mot”, vous allez vous rendre compte que cette phrase sera plus intelligible pour vous et pour votre public.
De plus, à l’intérieur des traits rapides, pour gagner en clarté, nous pouvons diviser le mots en syllabes.
Grouper les notes par groupes de 2, 3 ou 4, mais pas plus, en vous arrêtant entre chacun des groupes. Progressivement, lorsque vous les enchaînerez, essayez de continuer à penser cette séparation entre les groupes dans votre tête, bien évidemment, sans le faire entendre.
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Inventer une histoire
Et si vous deviez accompagner un film muet avec votre pièce? Quel serait son scénario? Combien y aurait-il de personnages? Quels seraient les événements principaux de l’intrigue? Construisez votre histoire en vous basant sur ce que vous propose le compositeur. C’est précisément cette histoire que vos auditeurs vont retenir, même s’ils ne la connaissent pas! :)
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Dans la tête
Projetez-vous maintenant de façon plus spécifique dans l'exécution de la pièce.
- Comment est-ce que votre torse et vos bras vont bouger?
- Comment est-ce que vous allez placer vos doigts sur les touches?
- Quelles sont les distances entre les différents intervalles?
Imaginez tous les mouvements que vous allez faire pour jouer la pièce. Déroulez cette chorégraphie dans votre tête en gardant une pulsation. D’abord lentement. Puis, dans un tempo plus allant en gardant une fluidité de l'enchaînement.
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Jouer la m.d. et chanter la m.g.